Port Louis
la citadelle et le musée de la
Compagnie des Indes |
Nous avons visité le musée
de la Compagnie des Indes à Port Louis.
Nous avons vu de nombreuses maquettes de
bateaux de cette époque, par exemple : Le soleil d'Orient, le Massiac...
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Nous avons vu des maquettes
qui présentaient les bateaux en coupe pour montrer l'intérieur du navire
et le chargement des
marchandises.
Des vitrines présentaient les produits
rapportés à Lorient : soies, thé, porcelaines, épices...
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Qu'est-ce qu'une compagnie
des Indes ?
Ce sont les Anglais et les Hollandais
qui ont créé les premières compagnies des Indes en 1600.
On appelait Indes Orientales : l'Inde, la Chine et tous les pays ou les
îles à l'Est de l'Afrique et Indes Occidentales : l'Amérique et
l'Afrique de l'Ouest.
Colbert, le ministre célèbre de Louis XIV, a créé la compagnie des Indes
orientales françaises en 1664.
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Une compagnie des Indes est
un groupe de commerçants qui reçoit l'autorisation du roi pour faire le
commerce des produits de ces régions. Ils ont des règles à respecter
pour leur commerce : il fallait fixer les prix des marchandises, ce que
l'on pouvait vendre... |
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Le nom de la ville de LORIENT. (Nous
regardons une carte ancienne)
Le premier bateau construit par le
chantier royal s'appelait «SOLEIL D'ORIENT». C'est lui qui a donné son
nom à la ville. Elle s'appela donc L'ORIENT puis c'est devenu
Lorient.
Mais le navire qui avait donné son nom à la ville n'eut pas beaucoup de
chance. Il eut souvent des problèmes de navigation et dix ans après sa
construction, il coula près des côtes de Madagascar. On ne l'a jamais
retrouvé : il contient toujours son trésor ! |
Colbert avait
installé ce port dans la rade car c'était protégé des vents et surtout
des attaques anglaises et hollandaises, grâce à la citadelle de Port
Louis. La ville s'est agrandie à côté du chantier naval : commerces
pour vendre les marchandises, habitations pour ceux qui travaillaient au
port.
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Où allaient les
navires de Lorient ?
Les escales
Pour un voyage, les bateaux devaient faire plusieurs escales qui servaient
à renouveler les provisions d'eau et de nourriture. |
Les escales des bateaux de
Lorient (en rouge sur la carte).
1 - Madère
2 - Gorée (également comptoir pour la vente des esclaves)
3 - les îles Mascareignes (également comptoirs). Ce sont les îles de
l'Océan Indien près de Madagascar qui ont changé de nom : l'île
Bourbon s'appelle maintenant l'île de la Réunion, l'île de France
s'appelle maintenant l'île Maurice.
Les comptoirs (en vert sur la carte)
Les comptoirs sont les endroits
où on fait le commerce des marchandises que l'on va ramener à Lorient :
1 - Moka (café)
2 - Pondichéry (épices, soieries, coton)
3 - Canton (thé, porcelaine) |
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La durée des voyages
(aller-retour) :
Pour les îles Mascareignes : environ 8 mois.
Pour l'Inde : entre 16 et 18 mois.
Pour la Chine : entre 17 et 19 mois.
Pour les longs voyages à cette époque,
le vent est essentiel.
Les bateaux qui vont en Inde et en Chine doivent traverser l'Océan Indien
et ses moussons. La mousson donne un vent tropical qui dure toute l'année.
Pendant six mois, le vent souffle vers le sud-ouest, c'est la mousson d'hiver, et pendant les autres six mois, c'est la mousson d'été : le vent
souffle vers le nord-est. Il faut calculer le moment du voyage pour avoir
des bonnes conditions. |
A Lorient, les bateaux
ramenaient des marchandises de tous les comptoirs français. Les
cargaisons avaient une valeur énorme. On a vu une exposition des
marchandises d'un bateau naufragé qu'on a retrouvé au fond des mers
grâce à des plongeurs. |

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Les comptoirs français les
plus importants étaient en Inde et en Chine.
Pondichéry en Inde
Pondichéry est le principal comptoir
indien où l'on charge les cargaisons pour la France. Une maquette
présente ce port à l'époque.
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Les marchandises qui sont
rapportées d'Inde sont le thé, les soiries, le coton, le bois et surtout
les épices (gingembre, poivre, curry, cannelle, muscade...).
Le bateau doit contenir le plus possible
de marchandises. Tout est emballé, sous forme de caissettes ou de grosses
balles.
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Canton en Chine
Canton est une ville énorme à
l'époque et beaucoup de pays viennent y faire leur commerce. La ville
n'est pas au bord de la mer et les bateaux européens n'ont pas le droit
d'y aller.
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Ce sont des bateaux comme
celui-ci qui transportent les marchandises sur le fleuve pour les charger
en bord de mer sur les navires européens : porcelaines, thé, soieries. |

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Beaucoup de sortes de
porcelaine de Chine existent. Elles sont souvent bleues et blanches. |
Les chinois fabriquaient une
porcelaine pour le commerce européen qui était différente de celle
qu'ils utilisaient. La porcelaine à laquelle les Chinois prennent le plus
de soin est celle réservée à leur usage personnel. |

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Les cargaisons africaines :
On vendait des noirs qu'on appelait
"nègres" comme de la marchandise, et de la poudre d'or, de la gomme arabique (
faite de sève d'acacia ), des bijoux, de l'ivoire...
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La traite des noirs :
Des "chasseurs d'esclaves" venaient chercher les
africains de force dans leur village. A bord des navires, les
esclaves sont entassés dans des conditions inimaginables. Pendant le
trajet, le tiers des esclaves mourait en moyenne à cause des maladies ou
des mauvaises conditions du voyage.
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Sur le marché, les esclaves
sont enchaînés en attendant d'être achetés par des marchands
européens. Les esclaves sont revendus 11 à 12 fois plus chers que le
prix d'achat. La Compagnie des Indes transportait les noirs africains aux
Antilles et aux îles Mascareignes (île Maurice, île de la Réunion et
Madagascar) |
L'ancien port de Lorient.
Les deux grandes activités du port à cette époque sont le chantier
naval et le commerce.
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La tour de la découverte
servait à alerter les ouvriers qui venaient décharger les marchandises
qu'on ramenait par bateau ; comme ça les navires ne perdaient pas trop de
temps et repartaient le plus vite
possible. |
On a vu l'endroit où les
voiliers faisaient demi-tour, le long d'un quai qui forme un arrondi. |

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A côté du chantier naval
qui occupait beaucoup de place et beaucoup de monde, les activités
étaient nombreuses :
On trouvait des ateliers :
- forges
- menuiseries et sculpture du bois
- fabrication des poulies
- tournage du bois
- corderies (pour fabriquer des cordes qui iront sur des bateaux). Elles
sont fabriquées dans les très longs bâtiments que l'on voit sur la
maquette, au fond. |
La ville va s'agrandir avec
les nombreux commerces des produits débarqués. |

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De l'ancienne ville de
Lorient, il ne reste que quelques quais et deux ou trois maisons. Toute la
ville a été détruite en 1939-1945 pendant les bombardements organisés
pour détruire la base sous-marine qui, elle, est restée intacte. |
La construction d'un navire
Il fallait 3000 à 4000 chênes pour
faire un bateau de cette époque.
Il faut 6 mois pour un vaisseau de 45
mètres. La compagnie fait travailler de 1000 à 3000 ouvriers suivant les
périodes.
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La quille est la colonne
vertébrale du vaisseau. C'est sur elle que sont fixées toutes les
planches de l'armature de la coque. Pour leur donner une forme ronde, il
fallait faire chauffer le bois à la vapeur.
Sur les chantiers, on
utilisait beaucoup les cages à écureuil pour transporter les charges.
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La coque doit être totalement étanche
! Pour faire les joints, le calfat (nom de l'ouvrier) enfonce de l'étoupe
confectionnée avec de vieux cordages mélangés à du goudron. Les joints
sont ensuite recouverts de goudron sorti des chaudrons brûlants.
Les matières pour la constructions des
bateaux étaient : le bois, le cuivre, le chanvre, le goudron...
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La défense de la rade de
Lorient.
Quand des bateaux ennemis (Anglais et
Hollandais) arrivaient pour menacer Lorient, Groix, avec une dizaine de
bastions, était une première défense. Si les bateaux ennemis passaient,
c'était la citadelle de Port-Louis qui défendait l'entrée de la rade.
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Nous avons visité la
citadelle de Port Louis. |
Elle a été édifiée en
1591.
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Dans les années 1680, pour
défendre Lorient et les richesses de la Compagnie des Indes, Louis XIV demande au ministre
Vauban qui s'occupait des citadelles de France de l'améliorer. |

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La citadelle avait 7 bastions
dont une demi-lune pour l'entrée.
Grâce à ces bastions, on pouvait
surveiller et tirer de tous les angles. Les murs étaient aussi inclinés
pour que les boulets ricochent. Dans la citadelle, on a vu les
bâtiments pour abriter les soldats.
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la vie à bord d'un
vaisseau
L'équipage pouvait compter jusqu'à 300
hommes, en trois catégories : les officiers (les chirurgiens en faisaient
partie), les matelots et les mousses qui avaient entre 10 et 14 ans.
Sur l'image, on voit les officiers qui
vérifiaient les cartes, d'autres officiers qui calculaient la vitesse du
bateau. |
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La santé était un gros
problème à cause des longues traversées. C'est pour cela qu'il y avait
toujours plusieurs chirurgiens à bord. On les voit au travail sur
l'image. |