| Quatre enfants sont
en centre de vacances à Quiberon pour une semaine. Ils s'appellent Benoît, Grégory,
Manon, Cindy et ils ont tous 12 ans. Ils viennent du même village et sont avec d'autres
enfants du même âge. Un matin, en jouant au ballon avec les animateurs, ils décident de
faire une sortie à la côte sauvage l’après-midi même. |
Quand le début d'après-midi
arrive, les animateurs préparent deux sacs à dos et donnent plusieurs recommandations de
prudence :
"- Ne courez pas !
- Ne vous approchez surtout pas trop près du bord !
- Ne marchez pas sur l'herbe car la végétation est très rare sur les falaises de
la côte sauvage."
Tout le monde embarque dans le bus du centre et un quart d'heure après, ils
descendent sur une grande plage. |
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| Une demi-heure de marche plus
tard, ils arrivent sur les premières falaises. Ils trouvent le paysage magnifique. C'est
une journée très ensoleillée, avec un ciel d’un bleu clair splendide orné de
quelques petits nuages. On trouve peu de végétation mais on aperçoit quelques massifs
d'herbes vertes. On distingue une étendue de falaises toutes égratignées par la mer. |
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A marée basse, quelques rochers
recouverts de bancs de moules apparaissent. On découvre au loin des grottes que la mer a
creusées. On repère plusieurs types de roches. Les falaises sont très
impressionnantes et on comprend facilement que cet endroit est dangereux.
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Une immense plage dorée s'étend
avec de très belles ombres de rochers qui font penser à des animaux géants qui se
seraient perdus en sortant de la mer.
Au large, les vagues sont peu nombreuses mais on admire un peu d'écume blanche sur
un bleu très foncé. Au bord, quelques vaguelettes viennent mourir sur les rochers. |
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| Pendant que les enfants
admirent ce paysage, en flânant paisiblement, ils ne s'aperçoivent pas que le ciel prend
une couleur grise alors que quelques gouttes éclatent sur les rochers. |
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L'animateur, lui, a levé la tête
et a vu le ciel. Il décide de rentrer.
Il leur demande à tous de se dépêcher, mais Manon, Cindy, Grégory et Benoît ne
courent pas aussi vite que les autres et n'arrivent pas à les rattraper. Sous la pluie
grise et épaisse, ils ne distinguent plus le reste du groupe. |
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Alors qu'un immense orage
est en train d’éclater, les quatre amis paniquent et commencent à trembler. Tout à
coup, ils entendent un bruit de moteur et aperçoivent deux lumières à travers le rideau
de grêles.
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| C’est leur
car qui part ! Ils comprennent avec effroi qu’on les a oubliés et malgré leurs
hurlements, le car disparaît totalement du paysage. |
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Des éclairs agitent l'eau et
déchirent le ciel gris, presque noir maintenant. Par moments, les grottes de la côte
sauvage semblent illuminées.
La mer claque contre les rochers, le tonnerre gronde aussi fort que lors d'un
bombardement. |
| Les enfants, effrayés par l'orage
aperçoivent l'entrée d'une grotte sombre et décident de s'y réfugier. Ils s'enfoncent
dans une sorte de couloir noir, humide et froid jusqu'à un énorme bloc de rocher
qui leur bloque le passage. Au moment où ils décident de faire demi-tour, ils
entendent de nouveau le tonnerre gronder et le vacarme de la mer en furie qui résonne
dans la grotte. |
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Manon hurle de frayeur, car l'eau
qui monte peu à peu dans la grotte est sombre, bleue-verte.
Comme une bête enragée, la mer a envahi le trou où il n’est plus possible de
passer pour sortir. Alors les enfants paniqués décident de monter sur le plus haut
rocher. Grégory, fatigué, s’appuie sur un bloc de granit. Boum ! La grotte semble
trembler. Grégory disparaît dans un tunnel sombre. On entend un cri horrible et un
"PLOUF". |
Après un silence
angoissant, les trois autres entendent : "Vous pouvez venir !"
Ils se regardent, étonnés, mais comme l'eau monte toujours, ils se décident à se
jeter dans le tunnel noir. Pendant les quelques secondes de la glissade, ils n'ont même
pas le temps de se demander où ils vont. Ils se retrouvent brutalement les fesses dans de
l'eau gelée, à côté de Grégory, tout content de les revoir et amusé par leurs
grimaces de surprise. |
