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Le korrigan leur indique le
passage pour sortir de la grotte. Eblouis par la lumière du jour qu'ils n'avaient plus
vue depuis longtemps, les enfants découvrent au loin une maison en ruines et demandent au
korrigan : "- Est-ce-que tu connais la maison là-bas ? - Oui, c'est la maison des douaniers ... et un peu plus tard, je vous montrerai l'emplacement de mon village, répond le lutin. Venez !" |
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Le korrigan les emmène sur
un terrain étendu au-dessus des rochers. Du doigt, il indique un vaste endroit herbeux et
explique que c'est là où était construit son village. Le soleil brille de nouveau sur les ruines de la maison des douaniers. Le ciel a retrouvé un bleu éclatant.
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Les enfants aperçoivent un muret construit sur la lande. Les enfants ressentent la tristesse du Korrigan qui se souvient de son village. | |
Celui-ci se
rappelle de la vieille ferme au toit de chaume et de sa barrière qu'il n'avait pas eu le
temps de réparer. |
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Le korrigan leur dit
: "- Vous savez, tout à l'heure, je vous ai posé une question, et vous avez dit oui, n'est-ce pas ? - Oui, oui exactement, répondent en choeur les enfants. - Je vais vous expliquer comment nous allons procéder pour arrêter ce désastre pour le peuple des Teuz. Il faut aller au château du royaume des korrigans et voir le sage. Nous allons donc prendre un passage secret qui se situe dans la maison des douaniers. Je pense pouvoir le retrouver. D'accord ? - Oui, mais tu peux nous dire à qui appartenait la maison ? demande Cindy. - Oui, quand on y sera, allez en route, dit le korrigan." Et ils continuent leur marche jusqu'à la maison des douaniers. "- Voilà, nous y sommes, les enfants, dit le lutin. - Alors tu nous le dis ou pas ? - Bon, j'y vais. Depuis le temps des rois, il y avait des douaniers dans cette maison, d'ailleurs son nom l'indique, la maison des douaniers, vous savez ce que c'est, j'espère ? - Oui, oui, disent les enfants. - Car à cette époque, les contrebandiers passaient par la mer donc on les surveillait, vous comprenez ? - Elle est passionnante, cette histoire... mais, bon... on va dans le passage maintenant, ordonne Benoît." Ils entrent dans la maison en ruines. "- Par contre, je ne sais plus où est la pierre qui ouvre le passage, murmure le korrigan. Il faut chercher !" Manon qui admire encore le magnifique paysage de la Côte sauvage s'appuie contre le mur et CRRR, une pierre bascule et le sol s'ouvre. Ils découvrent le passage. Quelle chance ! Les enfants commencent à descendre par un escalier de pierres très ancien. Un peu plus loin, ils doivent se baisser pour suivre un couloir en granit de plus en plus humide. "Encore de l'eau de mer ! pensent-ils. Les rochers du passage deviennent coupants avec des huîtres accrochées dessus. Soudain, ils voient des énormes bras noirs et boueux immobiles. Ils s'en approchent doucement quand ces membres commencent à bouger... |
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"Au
secours !" hurle Manon. Des crabes géants sortent des rochers !"
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Ils glissent dans la vase, au
milieu des algues gluantes. Ils se relèvent et frissonnent de peur quand ils aperçoivent
que la brume les entoure. Ils sont à l'extérieur, mais où ? Ils commencent à marcher
prudemment. Au moment où Benoît et le Teuz qui ont pris un peu davance marchent
sur un sol plus mou, leurs pieds senfoncent dans une espèce de sables mouvants. "- A l'aide les amis ! aidez nous ! crient les deux compagnons. - On arrive ! leur répond Cindy. - Vite, on s'enfonce ! hurle Benoît, de plus en plus fort." Le Teuz prononce une formule magique : "An de kenta eus a viz du tiskennas y zaonyon en daurdu." |
Le sable commence à fumer et
redevient poudreux, plus doux. Les enfants trouvent ça incroyable. Ils continuent à
marcher, toujours avec la même frayeur, car la brume les entoure encore. Mais
Grégory aperçoit quelque chose de sombre un peu plus loin... "- Qu'est ce que c'est ? dit-il. - Où ça ? lui demande Manon. - Là bas, lui répond-il. - Oui, il a raison, affirme Benoît, on dirait des épaves... - Baah, c'est sinistre, dit Cindy dégoûtée. - Tout à fait ! ajoute Manon . - Ca va, les filles, arrêtez ! leur crie Benoît. - Taisez vous ! chuchote le Teuz, nous sommes sur le territoire des Poulpikans et ... je les connais ! " |
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